Enquête de sens La cartographie des savoirs

28sept/100

Quelle modélisation ?

Je souhaite pour ce billet vous emmener sur le terrain de la représentation, problématique au coeur des travaux d'Onomia. Pour se faire, nous allons partir d'un objet simple de notre quotidien, le sopalin. Mais pourquoi le sopalin me direz-vous ?

Tout simplement pour vous parler de modélisation, de point de vue et de l'interprétation que tout à chacun peut faire d'un texte qui est déjà une première carte en donnant un point de vue particulier sur la réalité.

L'idée est venue d'un texte envoyé par un ami qui m'a dit que j'allais trouver cet article passionnant et dont je vous partage un extrait :

"Le papier essuie-tout a été inventé suite à une erreur de fabrication de papier hygiénique : une découpeuse n'a pas fonctionné, ce qui a fait des rouleaux deux fois plus grands que prévu. En France, il est communément nommé Sopalin. Des premières lettres des mots constituant la raison sociale « SOciété du PApier-LINge », créatrice du Sopalin en 1946. Cette marque utilisée comme nom été déposée le 28 février 1948 à l'INPI. Les Belges francophones, quant à eux, préfèrent conserver l'appellation essuie-tout. Appelé aussi Scottex, nom d'une société belge d'essuie-tout, ou Domex. En Suisse romande, il est appelé papier ménage. Au Québec, il est généralement nommé essuie-tout (terme recommandé par l'Office québécois de la langue française), papier essuie-tout ou papier absorbant, bien que le nom Scott Towel, du nom de l'une des compagnies (devenue SpongeTowel) qui le fabrique, soit souvent utilisé." (Source : Le saviez-vous ?)

Première réaction, je pense à ça :

Deuxième réaction : la surprise ; Comment un texte sur le sopalin pourrait-il être passionnant ?

Troisième réaction : ce texte est bien compliqué !

Allons plus loin maintenant. J'ai décidé de soumettre ce texte à quelques personnes chez Onomia en leur disant : "Comment modéliseriez-vous ce texte ?". Notons que l'ensemble des représentations sont faites grâce à l'outil iMap d'Onomia qui impose par ses principes épistémologiques une "appréhension de la réalité" (Heidegger) en fonction d'une idéologie. Et voici le résultat des productions.

Une première représentation de ce texte est la suivante :

(Cliquer sur la carte pour zoomer)

D'une manière plus synthétique, une deuxième carte a été proposée mais sans le texte, on perd de l'information :

(Cliquer sur la carte pour zoomer)

Voici une troisième représentation, certainement la plus exhaustive :

(Cliquer sur la carte pour zoomer)

La dernière carte proposée :

avec le concept <Papier essuie-tout> et l'ensemble des termes d'usage qui lui sont liés :

(Cliquer sur la carte pour zoomer)

En effet, le texte ne contiendrait qu'un seul concept et on ne peut pas mélanger dans une modélisation des connaissances de natures différentes.

Tout à chacun fait une interprétation différente d'un texte. Il y a donc autant de cartes que de points de vue. Comme nous venons de le voir, il est très facile de mélanger des connaissances de nature différente : exemple des concepts, des termes, des nombres, etc. Et la question du nom des relations est aussi soulevée ? Jusqu'à quel niveau de granularité devons-nous aller ? Autant de questions  soulevées par ce texte.

Vous l'aurez donc compris, modéliser pour modéliser n'a pas de sens et vouloir tout décrire sur le même plan entraîne des confusions.

Tout cela pour vous montrer qu'il n'est simple de modéliser à partir d'un texte et qu'il n'existe pas qu'une seule représentation possible.

Comme pour les cartes géographiques, on n'utilise pas la même carte selon ses activités :

  • carte IGN pour la rando
  • carte routière pour les voyages
  • carte de la ville pour trouver une adresse

En espérant que cette balade au pays du sopalin vous aura plu et n'hésitez pas à nous partager vos modélisations de ce texte.

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